Le mot du maire
Octobre 2019 - Le dossier mobilité à Viriat
Mon blog paru dans le bulletin municipal de février 2018 tirait déjà la sonnette d’alarme et cela avait été mon coup de gueule pour la cérémonie des vœux du 12 janvier 2018 : les problèmes multiples d’infractions répétées aux règles élémentaires de sécurité routière.
La situation s’est-elle améliorée depuis ? En rêve seulement...
Pas une quinzaine où nous ne recevons en mairie un courrier de plainte de Viriatis pour des excès de vitesse constatés sur leur chemin. Pas un moment où, lors d’une conversation avec les uns et les autres, nous n’évoquons la question des conduites à risque, des vitesses anormalement élevées, des comportements délictueux d’automobilistes irresponsables...
Bien sûr, la municipalité agit pour contraindre et pour limiter les impacts d’un trafic automobile qui augmente régulièrement sur notre commune avec le développement des villages situés au nord.
C’est le sens notamment du dossier « mobilité » présenté dans le numéro d'Octobre 2019 avec un focus sur notre volonté de hiérarchiser nos voiries et de proposer ensuite des aménagements structurants en conséquence.
Mais sans un changement de comportement radical, sans une prise de conscience forte que la route est un espace de partage, et pas un espace de non-droit, les effets des meilleures actions seront très limitées.
Et quand je constate, abasourdi, que cette même route qui devrait être un lieu de cohabitation pacifique a été prise en otage la semaine dernière par des individus qui ont tagué les panneaux de signalisation du rond-point route de Bourg – route de Marboz (de même que les panneaux d’une dizaine de ronds-points à proximité de Viriat ainsi que les murs d’une propriété privée), mettant en danger volontairement la sécurité des automobilistes en masquant les indications, je me dis que les limites de l’irresponsabilité sont chaque jour repoussées.
Et plus largement, sur l’ensemble du territoire français, les multiples drames, notamment avec le décès en septembre dernier d’un maire mort pour avoir empêché un dépôt sauvage de déchets, nous renvoient aux maux actuels de notre société marqués par un recul du respect d’autrui et par la défiance croissante envers toute forme d’autorité ou de règles collectives.
Notre cohésion, notre bien-vivre ensemble sont fragiles et précieux. À Viriat, comme dans beaucoup d’autres communes rurales, on peut s’estimer protégés par la qualité de nos liens sociaux.
Peut-être... À condition de respecter les règles essentielles qui fondent cette cohésion et plus particulièrement celle de notre code de la route.
Je compte sur vous !
Bernard PERRET, maire de Viriat.