Les enfants participent aux cérémonies du 11 novembre
Comme chaque année, une assistance nombreuse était présente lors des cérémonies du 11 novembre.
Les enfants des écoles ont participé à l'hommage des soldats morts pour la France en lisant des poèmes.
Ils sont tombés...
Ils sont tombés comme les blés
Les gars si fiers de leurs vingt ans Ils sont tombés comme les blés
Sans avoir mangé leur pain blanc !
Ils sont tombés comme des fruits, Des fruits amers en leur verdeur,
Ils sont tombés comme des fruits, Sans épuiser tous les bonheurs.
Ils sont tombés comme arbrisseaux Blessés au cœur en pleine sève
Ils sont tombés comme arbrisseaux Sans pouvoir achever leur rêve !
Tombés comme des feuilles mortes
Au seuil d’un lugubre printemps
Tombés comme des feuilles mortes Sans revoir les neiges d’antan.
Anne Bizeau
(A la mémoire de mon frère tombé en 1917)
Ils sont tombés...
Ils sont tombés comme les blés
Les gars si fiers de leurs vingt ans Ils sont tombés comme les blés
Sans avoir mangé leur pain blanc !
Ils sont tombés comme des fruits, Des fruits amers en leur verdeur,
Ils sont tombés comme des fruits, Sans épuiser tous les bonheurs.
Ils sont tombés comme arbrisseaux Blessés au cœur en pleine sève
Ils sont tombés comme arbrisseaux Sans pouvoir achever leur rêve !
Tombés comme des feuilles mortes
Au seuil d’un lugubre printemps
Tombés comme des feuilles mortes Sans revoir les neiges d’antan.
Anne Bizeau
(A la mémoire de mon frère tombé en 1917)
LES JOUETS GUERRIERS
J’ai vu des enfants jouer à la guerre
Sur un vieil affût traîner un canon
Ou bien manœuvrer leurs soldats de plomb,
J’ai pris en pitié la candeur des mères
« Car elle ne savent pas ce qu’elles font ».
Tu le porteras tout fier à l’épaule
Comme fils de l’homme et comme un guerrier
Petit, ton fusil de bois meurtrier...
Tu mettras en joue les oiseaux du saule
Et l’on sourira de ton geste altier.
Cette arme-joujou est la pâle image
De celle qu’un jour tu tiendras en mains,
Qui réveille en toi des désirs sauvages ;
Si tu veux sur nous détourner l’orage,
« Prépare la paix », mère pour demain.
Anne Bizeau
Lettre d’un soldat
Sur un sol nauséabond
Je t’écris ces quelques mots
Je vais bien, ne t’en fais pas
Il me tarde, le repos.
Le soleil toujours se lève
Mais jamais je ne le vois
Le noir habite mes rêves
Mais je vais bien, ne t’en fais pas...
Les étoiles ne brillent plus
Elles ont filé au coin d’une rue,
Le vent qui était mon ami
Aujourd’hui, je le maudis.
Mais je vais bien, ne t’en fais pas...
Le sang coule sur ma joue
Une larme de nous
Il fait si froid sur ce sol
Je suis seul, je décolle.
Mais je vais bien, ne t’en fais pas...
Mes paupières se font lourdes
Le marchand de sable va passer
Et mes oreilles sont sourdes
Je tire un trait sur le passé.
Mais je vais bien, ne t’en fais pas...
Sur un sol nauséabond
J’ai écrit ces quelques mots
Je sais qu’ils te parviendront
Pour t’annoncer mon repos.
Je suis bien, ne t’en fais pas ...
Sandrine Davin